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« Une meilleure cohérence dans l’agro-industrielle intégrant le changement climatique et le commerce » -Julien Grollier

Redigé par RNA
Le 9 septembre 2017 à 12:51

Au terme d’un atelier régional de deux jours à Kigali regroupant les délégués des cinq pays de l’EAC les 04 et 05 Septembre 2017 grâce à l’appui de Cuts International, le chargé des Programmes au sein de cet organe, Julien Grollier, dresse les éléments saillants de la rencontre lors d’une interview à André Gakwaya de Rwanda News Agency. Lire l’entretien qui suit :
RNA : Quelles sont les éléments les plus saillants qui méritent d’être retenus au terme de cette Réunion de deux jours des délégués des cinq pays (...)

Au terme d’un atelier régional de deux jours à Kigali regroupant les délégués des cinq pays de l’EAC les 04 et 05 Septembre 2017 grâce à l’appui de Cuts International, le chargé des Programmes au sein de cet organe, Julien Grollier, dresse les éléments saillants de la rencontre lors d’une interview à André Gakwaya de Rwanda News Agency. Lire l’entretien qui suit :

RNA : Quelles sont les éléments les plus saillants qui méritent d’être retenus au terme de cette Réunion de deux jours des délégués des cinq pays de l’EAC sur l’Agro-processing, la sécurité alimentaire, le commerce et le changement climatique ?

J.G : Je pense que pour situer un petit peu le contexte, cette réunion était la 2ème réunion régionale du Projet de Cuts International financé par l’aide de développent de la Suède qui s’intitule Promotion d’une agro-industrie consciente de climat, bénéficiaire du commerce et assurant la sécurité alimentaire.

C’est un Projet qui a cours jusqu’à 2019, un projet régional dans la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) de cinq pays où nous cherchons à promouvoir une meilleure cohérence politique agro industrielle, particulièrement en intégrant les éléments concernant le changement climatique, le commerce et la sécurité alimentaire.

Alors pourquoi ? Parce que l’EAC, particulièrement dans sa politique régionale industrielle érige en priorité l’agro-industrie, et bien sûr, le développement de l’agro-industrie va dépendre de la capacité du secteur à pouvoir s’adapter aux défis du changement climatique qui sont de plus en plus importants dans certaines parties de la région.

Dans d’autres parties, bien sûr, la sécheresse et puis l’agriculture qui vont se répercuter sur l’agro- industrie, et dans le même temps le secteur agricole va s’appuyer sur le commerce pour se développer, non seulement pour s’adapter aux changements climatiques par l’acquisition des technologies d’adaptation qui devraient probablement être renforcées, mais aussi par des exportations agro-industrielles de la région, sachant que la région s’est donnée comme objectif d’avoir 60% de ses exportations qui soient transformées d’ici 2020, je crois.

Alors dans cette réunion, il s’agissait, après deux ans du Projet, de faire le point sur les politiques agro- industrielles dans leurs aspects de climat, de commerce et de sécurité alimentaire, ainsi que des efforts à entreprendre afin d’intégrer ces aspects dans les politiques agro-industrielles et essayer de comprendre comment les négociations internationales climatiques et commerciales dans le cadre de la Conférence cadre des Nations Unies pour le changement climatique, ainsi que dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), devraient promouvoir ce type de développement.

Et d’ailleurs, il va y avoir des conférences très importantes dans ces deux domaines.

Donc, si nous devrions retenir quelques points qui ont été avancés pendant cette réunion :

Premièrement, nous devons retenir qu’il existe des efforts au niveau national pour développer les politiques industrielles, et même parfois avec de composantes agro-industrielles relativement portant à la participation du Projet discuté dans cet atelier et de nos partenaires qui ont le potentiel d’intégrer les aspects de climat et de commerce.

C’est notamment le cas en Ouganda qui est entrain de développer sa politique industrielle. C’est aussi le cas au Burundi où nous allons nous efforcer de travailler avec le Gouvernement dans le cadre d’une campagne de plaidoyer pour que la stratégie de mise en œuvre de cette politique prenne en compte des aspects d’adaptation climatique, mais aussi comment les exportations burundaises pourraient être mieux développées en s’appuyant sur les facilités offertes aux pays moins avancés concernant les règles d’origines

Une autre campagne va s’attacher à la politique Be Kenya by Kenya ou made in Kenya avec tout le potentiel et le raisonnement derrière que cette politique devrait renforcer l’agro-industrie.

Il ya aussi un risque qu’on peut qualifier d’inspiration protectionniste qui pourrait risquer d’aller à l’encontre des engagements du Kenya dans les accords internationaux. C’est une question que nous allons travailler avec le Ministère Kenyan.

Concernant les négociations internationales particulièrement climatiques, nous avons eu aujourd’hui tout un panel de négociateurs climatiques qui nous ont rappelés l’importance de négocier internationalement comme il le faut et en particulier chaque année à travers le COP.

Mais aussi agir localement. Ce qu’ils vont faire à travers leurs contributions nationales déterminées, qui sont les plan de mise en œuvre de l’adaptation climatique dans le pays à travers des programmes

Et dans ce programme l’on parle de $US Cent milliards de dollars par an comme contribution pour lutter contre les effets négatifs du changement climatique ?

Oui, par an. C’est l’objectif qui a été fixé à la Conférence de Paris, la COP21. Je pense qu’on n’est pas encore à ce niveau-là. C’est l’objectif enfin de financer les contributions nationales déterminées.

Cent Milliards de dollars vont être donnés chaque année. On va donner cela à partir de quand ?

La mise en œuvre de l’Accord de Paris sera effective à partir de 2020, donc ça va commencer en 2020. Les différents pays membres de la Convention essayent de rassembler leurs forces pour pouvoir arriver à cet objectif de Cent Milliards par an.

Deux Conférences importantes sur le sujet seront organisées par qui ? Par vous ?

Non. Ce sont deux Conférences internationales que je mentionnais sur les questions qui nous intéressent : Pour le côté climatique, c’est une conférence de la Convention internationale cadre pour le changement climatique en cours, dont les pays membres se réunissent chaque année afin de déterminer les étapes suivantes.

Donc, l’Accord de Paris de 2015 a donné des objectifs à mettre en œuvre à partir de 2020. C’st dire que la Conférence de cette année va s’attacher à voir comment mieux s’organiser pour qu’à partir de 2020, les Etats membres puissent tendre vers les objectifs fixés à Paris. Car, c’est pour la conférence concernant le climat et concernant le commerce.

Il y a une autre conférence internationale importante qui est la 11éme Conférence Ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui va se tenir à Buenos Aires en Argentine en Décembre prochain et qui devrait prendre des décisions sur un certain nombre de sujets qui pourraient être d’intérêt pour les pays les moins avancés, comme par exemple sur les subventions agricoles au niveau national afin de limiter les niveaux élevés des subventions agricoles qui font des distorsions sur le commerce au niveau mondial.

Il devrait y avoir des décisions sur les stocks alimentaires qui sont maintenus dans un but de sauvegarder la sécurité alimentaire, ainsi que d’autres décisions d’intérêts pour les pays moins avancés, notamment la mise en œuvre des facilités pour les règles d’origine pour les denrées provenant de pays moins avancés.

Comment simplifier au plus cette décision qui avait été prise en 2015 dans la conférence précédente à Nairobi. Et voila tout cela fait partie des questions qui devraient être abordées dans ces deux conférences.

Avec RNA


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