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La Belgique face au Rwanda : une paranoïa révélatrice

Redigé par Iradukunda Liliane
Le 25 mars 2025 à 01:50

Depuis le 17 mars 2025, une crise diplomatique secoue les relations entre la Belgique et le Rwanda. En apparence, il s’agirait d’une nouvelle offensive diplomatique justifiée par la « défense de l’intégrité territoriale de la RDC ». Mais en réalité, cette agitation cache une vérité plus profonde : la Belgique ne maîtrise plus le Rwanda et cela la rend fébrile, presque paranoïaque.

Pendant des décennies, Bruxelles a exercé une influence considérable sur Kigali, dictant ses choix politiques et économiques. Cette époque est révolue. Aujourd’hui, le Rwanda est un État souverain, fort, stratège et indépendant. Il ne se soumet plus aux ordres d’une ancienne puissance coloniale et impose son propre agenda, en Afrique comme sur la scène internationale. Cette réalité est insupportable pour certains cercles politiques belges qui voient, impuissants, un Rwanda dynamique, prospère et influent.

Un Rwanda qui s’impose, une Belgique qui s’inquiète

Ce que la Belgique peine à accepter, c’est que le Rwanda n’a pas seulement survécu à l’Histoire, il a su la réécrire à son avantage. Son modèle de gouvernance repose sur trois piliers essentiels :

Une diplomatie agile et proactive. Kigali ne se contente pas de répondre aux attaques, il anticipe, renforce ses alliances et redéfinit les équilibres de pouvoir en Afrique. Il traite d’égal à égal avec les grandes puissances, ce qui bouleverse les anciennes logiques de domination.

Une maîtrise totale de son narratif , là où d’autres laissent les médias occidentaux dicter leur image, le Rwanda contrôle son discours. Il déconstruit les campagnes de désinformation et expose les doubles standards de ceux qui l’accusent sans preuve.

Une indépendance sécuritaire et militaire : Loin des armées dépendantes d’une aide extérieure, le Rwanda est devenu une référence en matière de stabilité et d’intervention stratégique. Il ne subit pas les crises, il les gère et apporte des solutions là où d’autres échouent.

Face à cela, la Belgique se retrouve dans une posture inconfortable. Elle ne peut plus imposer ses vues comme autrefois et voit le Rwanda prendre une place qui dérange. Plutôt que de reconnaître cette évolution, elle préfère multiplier les accusations infondées, cherchant désespérément à freiner une dynamique qui lui échappe totalement.

Un Rwanda qui hante la Belgique

Aujourd’hui, la Belgique voit le Rwanda partout. Cette obsession confine à la paranoïa. À les entendre, Kigali tirerait les ficelles de toutes les dynamiques en Afrique centrale, influencerait les élites africaines et s’imposerait comme un modèle qui fait de l’ombre à ses anciennes puissances tutélaires.

Pourquoi cette peur ? Parce que le Rwanda a prouvé qu’un pays africain pouvait se reconstruire sans mendier, gouverner sans ingérence étrangère et réussir sans dépendre des diktats occidentaux. Cette réussite déstabilise ceux qui croyaient l’Afrique condamnée à la soumission et au chaos permanent.

Finalement, cette crise diplomatique ne révèle pas une menace rwandaise, mais bien une peur belge. Peur de voir un pays africain s’émanciper. Peur de perdre le contrôle. Peur que d’autres suivent cet exemple. Mais qu’ils le veuillent ou non, le Rwanda avance. Et ce n’est que le début.

Iradukunda Liliane, auteure de l'article

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