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Rhétorique belliciste du Président Tshisekedi

Redigé par Tite Gatabazi
Le 4 novembre 2022 à 03:41

Depuis que l’Est de la RDC reste particulièrement mouvementée, émaillée des crises et des ruptures, le pays a manqué un type de leader pour venir à bout de l’instabilité et l’insécurité.

En RDC ces crises ont accéléré les transformations et les autorités s’y enferment dans l’irrationalité.

La RDC peine encore aujourd’hui à disposer des talents capables de réagir aux changements multiples et de réorienter dans la foulée les objectifs et priorités du pays.

Le Président Tshisekedi est de ceux qui ne capitalisent pas sur ses ressources personnelles pour rejaillir sur les autres.

Dans une adresse à la nation ce jeudi 3 novembre 2022 en début de soirée, le Président Tshisekedi a réitéré le discours ambiant et déjà bien rodé dans son pays : celui de l’agression et des traîtres.

De manière délibérée, il a escamoté le contexte historique, juridique et sociologique de l’Est du pays. Les causes structurelles de l’insécurité dans cette partie du pays.

Son discours élude ses engagements non tenus ainsi que tous ces manquements pour se poser en victime.

Traitant d’un phénomène aussi grave, les choix de Tshisekedi mènent à une configuration politique et populiste sans logique consistante.

Car il a fini par rejoindre le camp de ceux qui alimentent les craintes et les fantasmes. Cette vieille pratique congolaise devenue omniprésente qui est au cœur des enjeux politiques, économiques, sociales et sécuritaires à l’Est du pays.

Le leadership ne se décrète pas. Ce sont les autres qui attribuent des qualités aux leaders.

Les analystes évaluent le leadership d’un Président de la république par sa capacité à gérer une crise qu’elle soit interne ou internationale.

Tshisekedi semble s’être mal préparé à gouverner le pays. Il multiplie les déclarations erronées et contradictoires.

On voit bien un Président à la volonté imprévisible et au comportement capable de se forger une illusion pure de la réalité au travers de laquelle il se perd en conjectures.

Concernant la crise à l’Est du pays, il a tronqué son analyse factuelle initiale a une fixation mensongère.

Comment penser sa gouvernance dépourvue de logique cohérente ?

Cette guerre qu’il appelle de tous ses vœux, peut-il s’en servir ou la servir.

La faiblesse de son leadership le pousse dans une logique belliqueuse.

Et pourtant la guerre génère des coûts si élevés que l’on peine à identifier quelle fin ce moyen pourrait rationnellement servir.

En politique, la violence se trouve au cœur de l’épique et de la tragédie grecque dont l’Antigone de Sophocle qui reste le paradigme du déchirement des hommes entre les droits de la citée et les droits de la personne.

Il y a là, une démonstration symbolique sans aucun doute, des liens étroits entre violence et pouvoir.


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