00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Urgent

STARLINK en Afrique : impact potentiel et défis réglementaires

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 27 avril 2023 à 08:09

L’arrivée de Starlink en Afrique a été largement saluée comme un potentiel catalyseur pour la connectivité Internet. De nombreuses régions du continent manquent encore d’infrastructure internet fiable.

L’introduction d’Internet par satellite est donc considérée comme un outil précieux pour réduire la fracture numérique et atteindre des régions au-delà de la portée de la fibre optique. Par ici une perspective d’ensemble sur l’arrivée de Starlink dans le continent, son impact potentiel et les défis règlementaires auxquels fait face le géant américain de la connexion internet haut et très haut-débit satellitaire.

Lorsque Starlink a été lancé au Nigeria en janvier, nous avons discuté au niveau rédactionnel d’IGIHE-version française, de la manière dont le fournisseur de services Internet par satellite de nouvelle génération pourrait inaugurer une nouvelle ère d’Internet rapide dans la nation la plus peuplée d’Afrique.

Bien que certains rapports de mauvaises performances aient été signalés au Nigeria, suscitant des inquiétudes quant à sa fiabilité, nous avons trouvé un terrain d’entente en nous convenant que son introduction a amélioré l’accessibilité à Internet pour certaines personnes du Nigeria profond dans ce pays.

Outre le Nigeria, le service Internet par satellite d’Elon Musk est déjà connecté au Rwanda, au Mozambique et à Maurice, avec 19 autres pays africains prévus pour le lancement en 2023 et 2024. Cependant, il est surprenant que l’Afrique du Sud, la plus grande nation consommatrice d’Internet du continent, ne soit pas parmi elles.

En ce qui concerne le Rwanda, le service Internet par satellite d’Elon Musk a déjà été connecté, ce qui est une avancée considérable pour un pays qui cherche à devenir un leader en matière de technologie et d’innovation en Afrique. Cette connectivité accrue pourrait avoir des impacts significatifs sur divers secteurs, y compris l’éducation, la santé et l’entreprise, en rendant l’information plus accessible. De plus, la présence de Starlink au Rwanda pourrait servir d’exemple pour d’autres pays africains, démontrant les avantages potentiels de l’Internet par satellite.

Selon la carte de disponibilité de Starlink, plusieurs voisins de l’Afrique du Sud obtiendront Starlink cette année ou l’année prochaine, ainsi que d’autres régions du continent. La carte montre que le service dans des pays africains comme la Zambie, l’Angola et le Kenya est prévu pour un lancement au deuxième trimestre 2023.

Seize pays, dont l’Ouganda, la Tunisie, le Ghana et l’Égypte, sont prévus pour une sortie en 2024.

Le fait que l’Afrique du Sud, pays technologiquement avancé et centre d’investissement pour les startups technologiques de premier plan, ne soit pas inclus dans la liste des pays devant recevoir le service Internet par satellite est préoccupant. Bien que plusieurs facteurs puissent être en jeu, les politiques et restrictions réglementaires sont soupçonnées d’être au premier plan de cette exemption technologique.

Plus tôt ce mois-ci, l’Alliance Démocratique, parti d’opposition, a affirmé que le gouvernement sud-africain bloquait l’entrée de Starlink dans le pays avec ses directives télécoms sévères. L’Autorité régulatrice de la communication Sud-Africaine, [ICASA,] exige que toutes les entreprises qui demandent des licences IECS et IECNS aient 30% de leur capital détenu par des "groupes historiquement défavorisés".

Cela signifie que Starlink est tenu de respecter la clause de participation au capital pour obtenir les licences IECS et IECNS et se lancer en Afrique du Sud, relevait éberluée notre équipe rédactionnelle.

Cependant, l’ICASA a nié bloquer Starlink. L’agence a rétorqué qu’elle avait rencontré Starlink deux fois, mais n’avait pas encore reçu de licence officielle.
L’exemption de Starlink en Afrique du Sud en raison de la conformité réglementaire pourrait poser un défi significatif pour les investisseurs car, elle nécessite de renoncer à une grande partie de sa participation en échange de la fourniture de services dans le pays.

Il est à noter que ce problème des politiques de regulation n’est pas unique à l’Afrique du Sud. Le Kenya a eu une politique technologique similaire. Seules les entreprises ayant au moins 30% de propriété kényane substantielle, soit corporative, soit individuelle, devaient être autorisées à fournir des services TIC.

Bien que cette politique vise à encourager davantage de Kényans à participer au secteur des TIC du pays par le biais de la participation en capital, elle crée une voie pour des inconvénients tels que la fuite et la peur des investisseurs.

C’est probablement pour cette raison que le gouvernement kényan a renoncé à cette politique plus tôt ce mois-ci, me faisait remarquer un collègue.

Il a été rapporté que le géant du commerce électronique Amazon a convaincu le gouvernement kényan d’abandonner les règles de propriété étrangère pour établir une présence à Nairobi.

Alors que l’Afrique du Sud se débrouille assez bien en matière de pénétration d’Internet, il reste encore des jalons à atteindre, et Starlink a le potentiel d’aider à cette croissance.

L’une des conséquences les plus significatives de l’absence de Starlink en Afrique du Sud est la persistance de la fracture numérique, fulmine un journaliste qui vient de se joindre à la team.

Le lancement d’Internet par satellite via Starlink pourrait contribuer à combler cette fracture en fournissant un accès à Internet haut débit dans les zones où l’infrastructure traditionnelle est insuffisante.

Dans un monde de plus en plus connecté par la technologie, l’accès à l’Internet haut débit est et sera incontournable pour le développement dans les années à venir. Starlink pourrait aider à stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation dans le pays en fournissant un Internet haut débit.

Cela pourrait conduire au développement de nouvelles entreprises et industries, créant des emplois et stimulant l’économie. Déjà, l’Afrique du Sud fait partie des quatre pays africains qui reçoivent le plus de financement dans l’écosystème technologique. Le pays pourrait faire plus avec une infrastructure adéquate.

Le Très Haut Débit [aussi appelé THD] est une préoccupation de tous
L'amélioration de la qualité de la connectivité et la généralisation de l'accès à l'Internet haut et très haut débit parmi les priorités du gouvernement Rwandais en s'alliant à Starlink

Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité