La detresse des refugies Congolais vivant au Rwanda exige une attention speciale

Redigé par Ntarugera Deo Koya
Le 1er juin 2013 à 09:14

Les réfugiés sont de droit sous juridiction de l’ONU. Le Haut-commissariat des nations unies aux réfugiés (HCR) est la branche de cette machine onusienne qui gère les réfugiés dans le monde. On s’étonne de voir que le HCR ne s’occupe pas de l’éducation des jeunes dans les camps de réfugiés banyarwanda congolais vivant au Rwanda depuis bientôt 20 ans. Ils ont tout perdu de leurs droits chez eux au Congo, y compris le droit à la vie. Comme si ce n’était pas trop, le HCR leur dénie même le droit à (...)

Les réfugiés sont de droit sous juridiction de l’ONU. Le Haut-commissariat des nations unies aux réfugiés (HCR) est la branche de cette machine onusienne qui gère les réfugiés dans le monde. On s’étonne de voir que le HCR ne s’occupe pas de l’éducation des jeunes dans les camps de réfugiés banyarwanda congolais vivant au Rwanda depuis bientôt 20 ans. Ils ont tout perdu de leurs droits chez eux au Congo, y compris le droit à la vie. Comme si ce n’était pas trop, le HCR leur dénie même le droit à l’éducation !

Le secrétaire général de l’ONU Ban ki Moon disait à Kigali qu’ils ont échoué au Rwanda. Par quoi il voulait dire que l’ONU et la communauté internationale n’ont pas prévenu ni arrêté le génocide commis contre les Tutsi en 1994 : ils ont donc forfait à leurs obligations prescrites par le droit international.

Il s’agit-là d’un manquement gravissime : un crime capital que l’ONU ne nomme jamais. Ban ki Moon se contente de dire : "we failed in Rwanda". En français : "nous avons échoué au Rwanda". Cela n’est pas correct. Échouer, ce n’est pas le mot qui exprime la forfaiture suprême de l’ONU et de la communauté internationale.

Quelqu’un qui échoue, c’est quelqu’un qui a essayé de réussir sans succès. L’ONU n’a rien essayé dans le sens de prévenir ou d’arrêter le génocide en question. Tout au contraire ! La communauté internationale non plus n’a rien essayé. Il ne faut donc pas dire qu’ "on a échoué". La vérité est que l’ONU et la communauté internationale sont coupables de génocide. On pèche par omission comme on pèche par commission.

Les crimes d’omissions sont parfois plus graves que les crimes de commission. Je peux commettre un crime d’homicide volontaire ou involontaire. Mais vous en tant que l’ONU, vous pouvez omettre d’assumer vos responsabilités, et au Rwanda on tue un million de Tutsi ! Comparez les deux crimes : un, crime de commission ; deux, crime d’omission ! si l’ONU n’avait pas omis d’assumer ses obligations, si le Camerounais représentant le secrétaire général de l’ONU, Roger Bobo , s’était comporté correctement et si Kofi Annan commis au département de maintien de la paix avait bien composé avec le général Romeo Dallaire (commandant de la MINUAR), si les chefs des missions diplomatiques avaient été à la hauteur de leur tâche, le génocide de 1994 n’aurait jamais eu lieu !

Le rapport Carlsson établi en décembre 1999 montre clairement que l’ONU a des responsabilités criminelles dans la commission du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Carlson est le très distingué ancien premier ministre de Suède qui a eu a être nommé chef d’un groupe d’experts mandatés par l’ONU en mars 1999 pour faire un rapport sur les actions de l’ONU dans le génocide contre les Tutsi du Rwanda en 1994.

Il demeure que l’ONU et la communauté internationale ont manqué à leurs obligations contractuelles dans le casus génocidaire contre les Tutsi, ils ne se sont jamais rachetés ! Non ! Loin s’en faut ! Ils n’ont même jamais reconnu leur crime : le génocide !

Il n’y a que deux messieurs qui ont reconnu leur culpabilité et ont ensuite demandé pardon au nom des Etats qu’ils représentaient au moment de leur contrition officielle faite au Rwanda : William Jefferson Clinton, Président des Etats Unis d’Amérique, et Guy Verhofstadt, Premier ministre du Royaume de Belgique.

La Nouvelle Releve


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