Semakweli livre ici la dernière partie d’une série d’articles qui se sont penchés sur les circonstances entourant la fin du deuxième mandat du Président Paul Kagame en 2017 et des pistes de réflexion, soit sur la prolongation de son séjour au grand fauteuil en passant par un référendum populaire ou autre mécanisme légal, soit en passant le baton de commandement à un dauphin quitte à aménager toujours la constitution pour le renforcement de pouvoirs du Premier Ministre ou du Vice-président de la république, poste à recréer.
Son sérieux souci ? L’intéressement négatif des puissances mondiales à un Rwanda dont les blessures de 1994 ne se referment pas encore pour de bon. C’est le moment pour Semakweli de se poser la question de savoir si le Rwanda aura en 2017 une personnalité aussi visionnaire que Kagame qui veut arracher le mal profond rwandais qui tyrannise les ethnies et envenime les politiciens rwandais, surtout ceux de l’opposition.
Note de l’Editeur
Un million de personnes innocentes égorgées en mille neuf cent nonante quatre est ancré dans la mémoire collective.
Le "Plus jamais cela" hante les esprits. IBUKA est devenu l’ange-gardien.
UNE DÉCISION CRUCIALE EXISTENTIELLE
La vision des occidentaux est aux antipodes des préoccupations des Rwandais.
A cause de " Plus jamais ça "
Le génocide n’est pas une parenthèse.
Ce souvenir conditionne certaines décisions cruciales et existentielles.En deux mille dix sept, deux options fondamentales s’affrontent au Rwanda :
La sécurité et la stabilité du pays permettent-elles une relève pour un nouveau souffle ?
Ou alors l’environnement et la situation géo stratégique ou géopolitique dicte le maintien du chef de l’État actuel ?
Dans le premier cas, la personne est-elle compétente et s’illustre-t-elle par des valeurs (ubutwari,ubumuntu, ubutabera no gutega amatwi) ?
Dans le deuxième cas, comment s’y prendre pour que ni l’usure ni la fatigue ne puisse compromettre les acquis ?
Irons-nous vers l’imposition dans la foulée d’une vice-présidence ou vers le renforcement des pouvoirs du premier ministre avec des alternances rapprochées et renouvellement de ministres ?
Quelle que soit l’option retenue, les cinq arguments détaillés dans cet article devraient être pris en considération pour que le Rwanda garde les acquis de la Renaissance post génocidaire.
LE MOMENT DU RÉFÉRENDUM
Si l’option retenue est le maintien du chef de l’État en exercice, alors le référendum s’impose pour changer la constitution.
Le MOMENT est capital et pèse plus lourd que ce qu’on veut obtenir. Le plus tard possible et pas avant deux mille dix sept.
Pour trois raisons :
La première est la stabilité et la sécurité du pays pour poursuivre IMIHIGO et consolider les institutions sans que l’attention et le dynamisme du pays ne soient détournés. Plus le bilan est bon, meilleur sera le plébiscite.
Plus les ennemis du pays savent d’avance le maintien du chef de l’État, plus ils auront les arguments et les moyens de détruire les acquis.
Pourquoi donner les prétextes pour saboter le tourisme et décréter les embargos deux ans d’avance ?!
La deuxième raison est que le Rwanda ne doit pas être une DIVERSION pour ce qui se passe dans les pays limitrophes.
Quatre pays connaîtront les élections avant le Rwanda. Le Burundi, la Tanzanie, l’Uganda et la République démocratique du Congo. Ceci en soi peut conditionner l’une ou l’autre option du Rwanda.
Enfin, troisième argument et non des moindres, ne pas plomber d’avance les qualités d’un autre successeur.
En effet, si un imprévu empêchait le chef d’État plébiscité d’exercer son mandat à la dernière minute, comme fut le cas de DSK (Domoniue Strauss Kahn) en France, son successeur de dernière minute n’aurait aucune autorité. Quels que soient ses mérites.
Car ce successeur, comme Hollande, est nommé par pis-aller. Source d’insécurité et d’instabilité. Avec risque de destruction des acquis.
C’est différent si le challenger a gagné aux primaires au sein du parti dominant ou s’il l’a emporté au suffrage universel.
D’où l’importance du " MOMENT " pour faire le référendum permettant le changement de la constitution.
C’est le choix du moment pour bien mener une action qui conditionne sa réussite.
C’est cette vigilance et ce choix du moment pour lancer des actions d’envergure ou décisives, l ’une des causes de la réussite de Lee Kuan Yew.
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