La mémoire récente rappelle encore avec acuité la séquence parlementaire au cours de laquelle Jean-Marc Kabund, alors député national et stratège redouté, avait conduit, avec la brutalité méthodique et la détermination d’un commando, l’opération de renversement du bureau de Mme Mabunda.
Cette manœuvre, exécutée avec succès, fut saluée par ses promoteurs comme une démonstration de force et de loyauté. Or, avec le recul, Kabund lui-même a pu mesurer la cruauté de la rétribution : celui qu’il avait servi sans réserve, Félix Tshisekedi, l’a gratifié en l’expédiant en prison.
Cette destinée tragique devrait servir de leçon à tous les pétitionnaires zélés qui, aveuglés par l’ivresse de leur proximité momentanée avec le pouvoir, omettent d’interroger l’histoire et d’interpréter les signes du temps. Car l’histoire récente est sans appel : Félix Tshisekedi détient le triste record des compromissions et des reniements.
La liste des désaveux est interminable : de l’épisode de Genève, où il trahit l’unité de l’opposition en s’écartant du candidat unique convenu, à l’alliance avec Joseph Kabila, son ancien adversaire, qui lui remit pourtant le pouvoir sur un plateau d’or ; de François Beya à Fortunat Biselele, jadis piliers de sa sécurité et de sa stratégie, aujourd’hui sacrifiés avec désinvolture, jusqu’à Moïse Katumbi, tour à tour allié et trahi, avant d’être à nouveau courtisé.
Ainsi se dessine un schéma constant : celui d’un homme incapable de fidélité, pour qui la loyauté est une monnaie périssable, sitôt consommée, sitôt dévaluée. Aucun partenaire sérieux, fût-il politique, diplomatique ou économique, ne peut désormais miser un seul sou sur un homme dont la parole n’engage que le temps de son intérêt immédiat.
Dans le théâtre congolais du pouvoir, Félix Tshisekedi s’est imposé non pas comme un stratège visionnaire, mais comme le prince de l’inconstance, maître d’une politique faite de volte-face, de transactions opportunistes et de reniements systématiques.
À ce stade, il ne s’agit plus seulement d’une réputation entachée : c’est une certitude, confirmée par l’expérience de tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont cru en lui.
Le constat est sans appel : Félix Tshisekedi n’est pas fiable. Ceux qui continueraient à lui accorder confiance se condamneraient eux-mêmes à devenir, tôt ou tard, les prochaines victimes d’un cycle immuable de trahison.

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