La paix n’est pas un ornement rhétorique ni un slogan diplomatique ; elle est un processus exigeant, fondé sur la sincérité, la cohérence et le renoncement aux logiques de violence. Or, les actes posés par le président Félix Tshisekedi contredisent chaque jour les proclamations officielles.
Car comment, d’une main, appeler à la réconciliation et, de l’autre, militariser le territoire à outrance ? Comment prétendre à l’apaisement tout en s’acoquinant avec les FDLR, milice dont le passé génocidaire et les exactions présentes incarnent précisément le ferment de l’instabilité régionale ?
Comment encore invoquer le langage de la paix lorsque l’on recourt à des drones pour bombarder non seulement des villages mais, comble du sacrilège, des églises un dimanche, sanctuaires mêmes de la prière et du repos ?
A cette duplicité s’ajoute le recrutement de mercenaires, pratique immémoriale des pouvoirs en mal de légitimité, qui substitue à la confiance populaire le glaive des étrangers.
Ces contradictions flagrantes traduisent moins une maladresse qu’une véritable mauvaise foi politique. Elles exposent à la face du monde un dirigeant qui instrumentalise la rhétorique pacifiste pour masquer une logique de guerre et de survie personnelle au pouvoir. La communauté internationale, si souvent abusée par le vernis des discours, ne pourra éternellement ignorer l’écart abyssal entre la parole et les faits.
En entretenant un double langage, Félix Tshisekedi se condamne à perdre non seulement la crédibilité diplomatique, mais également la légitimité morale qui fonde l’autorité d’un chef d’État.
L’histoire, implacable, ne pardonne pas de tels reniements. Ceux qui proclament la paix tout en attisant la guerre finissent toujours par en assumer les conséquences : l’isolement, la défiance et, parfois, la chute.
Le Congo, déjà meurtri par des décennies de conflits et de prédations, ne mérite pas d’être le théâtre de ces cyniques manipulations. Il appartient au peuple congolais, mais aussi aux partenaires internationaux, de rappeler avec force qu’on ne bâtit pas la paix avec des drones, des mercenaires et des milices criminelles, mais avec la vérité, la justice et le courage d’affronter ses propres compromissions.

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