Ainsi, lorsque le brouillard se lève, les contours jusqu’alors dissimulés de la vérité apparaissent avec une netteté irréfragable, réduisant au silence les récits factices. Et quand s’évanouissent les brumes savamment entretenues de la dissimulation, se révèle enfin la clarté tranchante des enjeux véritables, à laquelle nul ne saurait durablement se soustraire.
Longtemps, Kinshasa a cru pouvoir étouffer le réel sous des flots de propagande. À coups de dizaines de millions de dollars, le pouvoir congolais s’est acharné à façonner une narration officielle, en achetant la complaisance de journalistes locaux et de correspondants internationaux, en corrompant les maillons les plus influents d’ONG mondiales et même certains fonctionnaires onusiens.
Mais, malgré cette stratégie d’opacité méthodiquement entretenue, la vérité finit par se frayer un chemin. Ce qui, hier encore, semblait brouillé par le vacarme des officines de communication apparaît aujourd’hui avec une clarté limpide.
Le dévoilement des convergences
Au cœur des processus de médiation, le constat s’impose avec une évidence difficilement contestable : les termes désormais employés par les diplomates américains et par les acteurs régionaux reprennent, parfois de manière presque inconsciente, les axes centraux des revendications de l’AFC/M23.
Les causes profondes du conflit sont désormais placées au premier plan. La nécessité d’une gouvernance assainie et responsable est affirmée. La décentralisation, voire un fédéralisme authentique, est évoquée comme une solution crédible. Le démantèlement des FDLR et des milices wazalendo s’impose comme une condition sine qua non. Même les préoccupations sécuritaires du Rwanda, si longtemps caricaturées ou balayées d’un revers de main, sont aujourd’hui reconnues dans leur légitimité. Enfin, la notion de « dialogue entre Congolais » n’est plus un slogan vide, mais une exigence diplomatique.
Le désarroi de Kinshasa
C’est là que réside le drame pour le pouvoir congolais : tous les artifices laborieusement construits pour masquer ces réalités s’effondrent. La rhétorique victimaire et l’instrumentalisation diplomatique ne suffisent plus.
Le brouillard entretenu par Kinshasa s’est dissipé, laissant paraître, avec une netteté tranchante, la convergence entre le langage de la médiation internationale et les revendications portées par l’AFC/M23. Ce glissement n’est pas anodin : il consacre la pertinence d’une position longtemps disqualifiée, et révèle au grand jour le gouffre qui sépare la narration officielle congolaise des exigences structurelles d’une paix durable.
La scène internationale n’est plus dupe. Ce qui, hier encore, semblait se réduire à une bataille de communication, se transforme aujourd’hui en confrontation de réalités. Et dans ce combat, la vérité épurée de la propagande et des manipulations s’impose.
Kinshasa, désormais acculé, assiste, impuissant, à l’effondrement de son récit officiel : le brouillard s’est levé, et les véritables enjeux apparaissent dans toute leur limpidité.

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