Ce rendez-vous n’est pas un simple salon d’affaires : il est l’incarnation tangible d’une ambition collective, celle d’une Afrique décidée à écrire son destin économique par elle-même, dans le sillage de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

L’Algérie, mémoire des luttes, acteur du présent

Alger n’a pas été choisie au hasard. Depuis l’aube de son indépendance, l’Algérie s’est faite bastion et sanctuaire des mouvements de libération du continent, offrant ses terres et sa voix à ceux qui rêvaient d’émancipation. La capitale algérienne fut le théâtre de conférences, de rencontres et de solidarités qui donnèrent chair au panafricanisme. Aujourd’hui, elle endosse un nouveau rôle : celui de carrefour où se croisent mémoire et avenir, fidélité au passé et audace de l’avenir.

Une vitrine économique et diplomatique

Avec plus de 35 000 visiteurs attendus, près de 2 000 exposants et un volume d’échanges estimé à 44 milliards de dollars, Alger se prépare à accueillir un événement à la démesure du continent. Une forte délégation rwandaise, symbole d’une Afrique résiliente et innovante, prendra part à cette grand-messe économique.

Pour l’Algérie, c’est une double occasion : démontrer son savoir-faire logistique, en organisant un rassemblement continental d’une telle envergure, et affirmer une diplomatie proactive, décidée à inscrire son nom au cœur de la dynamique africaine. Ici, l’économie se conjugue avec la politique, et la diplomatie se met au service de l’intégration.

Alger, théâtre d’une Afrique qui s’affirme

L’événement dépasse le cadre commercial. Il révèle une ambition plus vaste : hisser la coopération intra-africaine à un niveau structurant, capable de transformer les vœux pieux d’unité en réalités concrètes de développement partagé. À travers la Foire, Alger envoie un message clair : l’Afrique n’est pas condamnée à l’isolement des marchés fragmentés, mais peut, par la solidarité économique, rivaliser avec les grands blocs mondiaux.

Un rendez-vous avec l’Histoire

Le 4 septembre 2025, Alger sera de nouveau consacrée capitale africaine. Non plus uniquement par son rôle historique de citadelle des luttes de libération, mais comme le centre d’un continent en marche vers sa souveraineté économique. Dans ses avenues, dans ses halls d’exposition, se jouera un chapitre nouveau : celui d’une Afrique qui choisit l’audace de l’intégration plutôt que la résignation à la dépendance.

Alger, phare des indépendances, devient ainsi phare du commerce africain. Et dans l’écho vibrant de cette rencontre, se dessine une certitude : l’Afrique, forte de sa mémoire, veut désormais construire son avenir avec fierté, unité et confiance.

Alger s’apprête à devenir, pour une semaine, la capitale commerciale de l’Afrique en accueillant la 4ᵉ Foire intra-africaine