La femme n’a ni ethnie, ni race ni religion. La femme rwandaise n’est ni Hutu, ni Tutsi et ni TWA. Elle est la mère qui engendre ses hommes forts, puissants, vaillants guerriers, mais aussi malheureusement les faibles, traitres, etc… qu’a compté, compte et comptera notre nation, le Rwanda. Et c’est le cas partout dans les autres nations du monde. La femme, source de vie serait et devrait être, plus que sacrée.
Au cours des conflits, les femmes portent un double fardeau : victimes de la guerre, leur condition de femmes les rend encore plus vulnérables aux violences. Le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 a fait plus d’un million de mort, dans un pays comptant environ 7 millions d’habitants. Comme l’écrivent Isabelle Blanchette et Chantal Ingabire, le viol y a été massivement utilisé comme arme de guerre et instrument de nettoyage ethnique.S’attaquer à la femme tutsi représentait une façon de saboter l’ensemble de l’organisation familiale et sociale ; interrompre la transmission culturelle et anéantir le groupe méprisé.
Détruire la vie, c’est tout d’abord anéantir sa source. C’est d’ailleurs ce qui était statué dans les trois premiers lois des dix commandements de Hutu du journal KANGURA en décembre 1990. Ce que les extrémistes génocidaires ne comprenaient pas et semblent n’avoir jamais compris d’ailleurs, c’est qu’une femme, quels que soit ses origines, reste source de vie de l’humanité entière, sans distinction de race, de religion, encore moins d’une ethnie. À ce propos, tous les écris saints, ne s’accordent-ils pas que toute l’humanité entière ne provienne d’une seul mère, Ève ?
Pendant le génocide des tutsi au Rwanda, entre 100 000 et 250 000 femmes ont été violées publiquement, devant leurs maris, leurs parents, leurs enfants, pour ajouter à l’horreur et détruire psychologiquement l’ensemble de la famille et de la communauté. Plusieurs ont été victimes de mutilations génitales ou réduites à l’esclavage sexuel. Parmi elles, celles qui ont survécu à cette double victimisation, sont celles à qui s’est basé tout espoir de reconstruction d’une société nouvelle de pardon, de tolérance, de réconciliation et d’amour pour l’harmonie des générations futures.
Le Rwanda mise beaucoup sur sa population féminine. Il a compris que rien ne peut être solidement bâti sans l’implication majeure de ses filles et femmes, par leur rôles à tous les niveaux et échelons de prise de décision, leur rôle primordial dans la construction de l’entité familiale, leur rôle dans l’éducations des enfants et de la jeunesse, pilier essentiel du Rwanda de demain.
N’oubliez pas de dire à vos mamans, femmes, filles, sœurs que vous les aimez.
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