00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Epuration ethnique des tutsi congolais un crime contre l’humanité

Redigé par Tite Gatabazi
Le 7 décembre 2023 à 10:32

Le grand silence sur l’épuration ethnique des tutsi congolais est une réalité effrayante. Depuis plusieurs années, les tutsi congolais sont victimes de massacres et de violences systématiques. Ces violences sont perpétrées par des groupes armés, des miliciens et parfois même par des éléments des forces de sécurité.

Les images des lynchages de tutsi congolais qui circulent sur les réseaux sociaux sont insoutenables. On y voit des hommes, des femmes et des enfants battus, torturés et tués, souvent de manière barbare. Ces images sont un cri d’alarme qui doit nous interpeller tous.

Le silence des autorités congolaises face à ces crimes est assourdissant. Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) minimise les violences et tente de les justifier par des arguments fallacieux. Il accuse les tutsi congolais d’être des "infiltrés" ou des "ennemis de la nation". Ce qui constitue une circonstance aggrave dans la bouche du Président de la République et ses ministres.

Ce discours de haine et de division est dangereux. Il alimente les tensions ethniques et favorise la violence. Le gouvernement congolais est responsable de la protection de tous ses citoyens, sans distinction d’ethnie. Il devrait condamner fermement les violences contre les tutsi congolais et prendre des mesures pour les mettre fin. Mais il les encourage par contre.

Sur le plan juridique, les violences contre les tutsi congolais pourraient constituer des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre.

La Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948, définit le génocide comme "l’acte commis avec l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel".

Les éléments constitutifs du génocide sont réunis en RDC. Il y a d’abord une intention génocidaire, c’est-à-dire l’intention de détruire, en tout ou en partie, le groupe ethnique des tutsi.

Cette intention peut être déduite des discours de haine et de division tenus par le gouvernement congolais et par les groupes armés qui commettent les violences et de surcroit légalisés par le gouvernement.

Il y a ensuite des actes commis dans le but de détruire le groupe ethnique des tutsi. Ces actes sont des meurtres, des mutilations, des viols, des actes de torture, des persécutions, des actes visant à priver le groupe de ses moyens de subsistance par la destruction des vaches et des champs, l’incendie des maisons ou d’autres actes visant à entraver les naissances au sein du groupe.

La déshumanisation des tutsi congolais est un autre élément constitutif du génocide. Les tutsi sont souvent présentés comme des ennemis, des étrangers ou des "infiltrés". Ce discours de haine contribue à justifier les violences contre eux.

La responsabilité des gouvernements dans les massacres à grande échelle est également un sujet important. Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a établi que les gouvernements peuvent être tenus responsables de crimes contre l’humanité ou de crimes de guerre commis par des groupes armés sous leur contrôle.

Dans le cas de la RDC, le gouvernement congolais est responsable des violences contre les tutsi congolais. Il a le devoir de protéger ses citoyens, sans distinction d’ethnie. Il doit prendre des mesures pour mettre fin aux violences et traduire en justice les responsables.

La société civile congolaise a également un rôle important à jouer dans la lutte contre l’épuration ethnique. Elle doit dénoncer les violences et exiger que les autorités prennent des mesures pour les mettre fin.

Il est urgent d’agir pour mettre fin aux violences contre les tutsi congolais. Ces violences sont un crime contre l’humanité et le gouvernement congolais est responsable de les arrêter.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité