Dans la démarche précipitée et pour le moins maladroite visant à déchoir Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale, de graves irrégularités ont été commises, mettant à nu les failles d’une procédure entachée d’improvisation et de partialité manifeste.
Loin de se taire, Mwando Christian, avec une lucidité pénétrante et une rigueur juridique incontestable, a choisi d’interpeller ses pairs, plaçant les députés nationaux face à leurs responsabilités, mais surtout face au tribunal inéluctable de l’Histoire.
« Je prends la parole par motion incidente », déclara-t-il d’une voix ferme, « pour demander que les services inscrivent aujourd’hui dans les annales de cet hémicycle que les règles du jeu ont changé ».
La solennité de cette phrase, prononcée dans un silence pesant, révélait la gravité du moment. Car, en vérité, la commission instituée pour examiner la pétition contre Vital Kamerhe était présidée par l’honorable Peter Kazadi, ancien ministre de l’Intérieur et aujourd’hui député de la majorité, au sein de laquelle siégeaient paradoxalement des pétitionnaires eux-mêmes. Ainsi, ceux qui accusaient se retrouvaient, par un étrange renversement, à juger et à instruire leur propre cause.
L’Assemblée acceptait donc que l’on bafoue l’un des principes cardinaux de toute justice : nul ne peut être juge et partie à la fois.
Mais Mwando ne s’arrêta pas à cette première alerte. Avec la précision du juriste et la verve de l’orateur, il souleva une seconde anomalie d’une gravité non moindre : « Actons qu’en RDC, désormais, on peut traiter un dossier quand il y a faux et usage de faux en écriture. Or, chacun le sait : le faux corrompt tout. Lorsqu’il existe des falsifications dans une procédure, celle-ci doit être rejetée. Et pourtant, nous voilà contraints d’accepter l’inacceptable, de normaliser l’illégalité. »
Ses paroles, incisives et solennelles, traversèrent l’hémicycle comme un glaive, sous le regard impassible du professeur de droit constitutionnel André Mbata, du président de la commission contestée, l’avocat Peter Kazadi, et d’une plénière médusée, comme figée entre honte et sidération.
Le monde entier, témoin de ce spectacle affligeant, pouvait mesurer à quel point l’Assemblée nationale congolaise bascule dans une dangereuse dérive, où l’arbitraire et la manipulation l’emportent sur le droit et la justice.
En définitive, l’honorable Christian Mwando, par cette motion incidente, n’a pas seulement dénoncé une irrégularité de procédure : il a rappelé à ses pairs qu’ils ne siègent pas uniquement pour leur carrière ou leurs partis, mais pour l’Histoire, qui, inexorable, retiendra leurs lâchetés comme leurs courages.
Sa voix, dans ce tumulte, s’est faite celle d’une conscience, appelant à ne pas travestir les institutions en instruments de règlements de comptes, mais à les ériger en sanctuaires de la légalité et de la vérité.

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