Urgent

En RDC l’opposition est réduite à la figuration

Redigé par Tite Gatabazi
Le 2 octobre 2025 à 01:23

À observer la scène politique congolaise, il est frappant de constater que l’opposition actuelle n’incarne guère autre chose qu’une silhouette sur le théâtre du pouvoir : présente dans les discours, invisible dans les faits.

Tandis que le pays vacille sous une gouvernance médiocre et souvent autodestructrice, l’opposition se contente d’attendre, bras croisés, qu’on lui offre le pouvoir comme on remettrait un sceptre sur un plateau d’argent.

Le rendez-vous d’Addis-Abeba entre Kabila et Katumbi, présenté comme un possible sursaut, s’est évanoui tel une comète filante ; la réunion de Katumbi avec ses partisans à Bruxelles n’a produit qu’un communiqué fade, sans incidence sur le quotidien des Congolais.

Rien n’émane de cette opposition, sinon l’écho de ses propres manques. Elle se complaît dans la figuration, s’illusionne dans la posture, mais échoue à traduire en action concrète ce que sa rhétorique promet.

Cette impuissance structurelle révèle un défaut profond : l’opposition congolaise est prisonnière de ses propres schémas pyramidaux, fondés sur une autorité morale fragile et souvent absente, incapable de fédérer la société et de mobiliser durablement les citoyens.

Elle ne sollicite l’adhésion populaire qu’en période électorale, transformant l’engagement civique en simple rituel symbolique, en geste décoratif. Le peuple, désabusé, observe cette classe politique, jadis héritière d’une bourgeoisie supposée éclairée, se contenter de gesticulations sans conséquence, incapable de proposer des solutions, des stratégies ou une vision cohérente pour le pays.

Il est plus qu’urgent de repenser le modèle politique congolais : créer des Mouvements Politiques et Citoyens horizontaux, inclusifs et résolument tournés vers l’action réelle, capables de générer une adhésion idéologique sincère et non factice, et de traduire le mécontentement populaire en initiatives concrètes.

L’opposition actuelle, tant qu’elle persistera dans son inertie, continuera de se cantonner au rôle de figurante, attendant que le pouvoir lui tombe entre les mains sans effort, tandis que la nation, elle, subira le poids de son immobilisme et de sa médiocrité.

Le Congo ne mérite pas une opposition qui se contente de poser en spectatrice ; il exige des acteurs capables de prendre le risque, de s’engager et de transformer l’espoir en réalité politique.

Le rendez-vous d’Addis-Abeba entre Kabila et Katumbi, présenté comme un possible sursaut, s’est évanoui tel une comète filante

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