Quelques heures à peine après avoir pris part à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le souverain monégasque s’envole vers l’Afrique, apportant avec lui la symbolique d’une action concrète et éclairée pour le futur de la planète.
Au cœur de Ruhondo, sur les terres du foyer de Charité Vierge des Pauvres, l’Observatoire Français d’Apidologie (OFA) a érigé un rucher-école. Ici, le miel n’est pas seulement produit, il est un vecteur de connaissance et de liberté : chaque ruche est une promesse d’autonomie pour les femmes vulnérables, formées pendant une année à l’art subtil de l’apiculture.
Ces formations leur offrent les clefs d’une indépendance économique et sociale, tandis que leurs mains apprennent à lire dans le vol des abeilles les leçons de patience, de minutie et de persévérance que la nature dispense à ceux qui savent l’écouter.
Le prince Albert sera accueilli par le père Fabien et la sœur Marie-Claire, gardiens de cette oasis de savoir et de solidarité, avant de rencontrer les apicultrices en formation. Un moment de prière, silencieux et solennel, précédera la visite des installations, rappelant que la sauvegarde de la nature et l’élévation de l’humain sont intimement liés.
Son périple se poursuivra à Ruhengeri, où l’inauguration d’un second rucher-école marquera la continuité d’une vision : celle d’un monde où la science, la responsabilité et la solidarité se conjuguent pour protéger la biodiversité et nourrir l’espoir.
Cette initiative s’inscrit dans la longue quête de Thierry Dufresne, fondateur de l’OFA, dont la retraite fut consacrée à une cause d’une urgence universelle : sauver les abeilles, sentinelles fragiles de l’écosystème, pour sauver l’humanité elle-même. « Nous cherchions à sauver les abeilles, et ce sont elles qui pourraient, en fin de compte, nous aider à sauver la biodiversité et notre avenir collectif », confiait-il avec la conviction des visionnaires.
Par son action au Rwanda, l’Observatoire ne se contente pas de produire du miel ; il crée des foyers d’autonomie, des sentiers de connaissance et des relais d’espérance.
Le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco transcende le simple mécénat : il incarne la responsabilité d’un chef d’État engagé, prêt à investir symboliquement et concrètement dans la sauvegarde de la nature et dans l’émancipation des communautés. La participation des enfants du prince, Jacques et Gabriella, à Monaco, lors de l’« école des abeilles », est déjà un gage de transmission de cet héritage écologique et humain.
Ainsi, la visite du prince Albert II au Rwanda n’est pas un acte isolé mais une déclaration : celle d’une royauté qui entend inscrire son action dans le long terme, sur le temps des hommes et des abeilles, dans la symphonie fragile de la vie et de la planète.
Chaque ruche inaugurée, chaque femme formée, chaque geste posé par ce souverain résonne comme un appel universel à la conscience, rappelant que protéger la nature, c’est élever l’humanité, et que chaque geste, même le plus humble, peut devenir symbole de liberté et de survie.

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