Dans une stratégie alarmante et calculée, le Tutsi congolais est désigné publiquement comme « étranger infiltré », suspect et traître à la nation, livrant ainsi une communauté entière aux forces hostiles que représentent les groupes armés Wazalendo et FDLR.
Cette rhétorique d’exclusion et de stigmatisation, répandue au sommet de l’État, n’est rien d’autre qu’un ferment de violence, un appel implicite à l’éradication de populations déjà fragilisées par l’histoire.
Dans ce contexte, la voix du Rwanda, portée avec une gravité et une détermination exemplaires par le ministre des affaires étrangères, Ambassadeur Olivier Nduhungirehe à l’Assemblée générale de l’ONU, résonne comme un rappel nécessaire et urgent : armer et financer des milices au passé génocidaire est un acte de complicité directe, une violation flagrante de toutes les normes internationales et une atteinte insoutenable à la dignité humaine.
Ces mots, simples mais incisifs, mettent en lumière la responsabilité du gouvernement congolais dans l’aggravation d’un cycle de violence qui ne connaît ni répit ni justification.
Parmi ceux qui se dressent avec courage face à cette impunité institutionnalisée, Me Ntezi Innocent incarne un engagement de longue haleine et sans concession. Avocat, défenseur des droits des victimes et vigie inlassable de la justice en RDC, il poursuit, depuis des années, une lutte acharnée pour que les responsables de crimes contre l’humanité et d’attaques ciblées contre les communautés Tutsi, Banyamulenge et Hema soient traduits devant les tribunaux.
Dans un pays où la justice est souvent instrumentalisée ou paralysée par des intérêts politiques, son action exemplaire rappelle que la résistance éthique et juridique est possible, et qu’elle demeure indispensable pour freiner la banalisation de la violence et du discours de haine.
Il est devenu évident que l’impunité n’est pas un hasard : elle est organisée, nourrie par des dirigeants qui choisissent de sacrifier le principe de la citoyenneté universelle sur l’autel de la manipulation ethnique et de la survie politique. Mais la détermination de figures comme Me Ntezi Innocent, alliée à la vigilance internationale et à la parole ferme des représentants rwandais, prouve que la communauté internationale ne peut plus se contenter de l’inaction ou de l’indifférence.
Le combat pour la justice, la reconnaissance des crimes et la protection des populations menacées est un impératif moral et politique, qui exige courage, constance et vigilance.
En définitive, la RDC fait face à un moment charnière : laisser prospérer le discours de haine et l’impunité conduira inéluctablement à de nouvelles tragédies. S’y opposer, avec lucidité et ténacité, reste la seule voie pour préserver l’avenir de ses peuples et réaffirmer la primauté du droit et de la dignité humaine sur la manipulation politique et la violence ethnique.

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